En cours d'écriture de l'histoire du patrimoine végétal de la ville d'Yvetot et c'est à ce titre que je porte un regard critique (et constructif) sur le paysage yvetotais.
Suite à la lecture de l'article paru le 19 mai dans le Courrier Cauchois j'ai immédiatement pris ma plume pour poser la question fondamentale : Quid du jardin des ifs de la cour du tribunal sur lequel j'ai mis un coup de projecteur en février dernier.
Yvetotais pendant 58 ans, je suis attaché à Yvetot que je j'ai arpenté de toute part, même si je n'y habite plus depuis 2022.
attaché au peuplement des ifs dans le pays de Caux, je constate que dans ce projet aucun égard n'a été fait pour ces arbres bicentenaires lors de la séance publique.
On peut lire la nature du projet de cession sur : https://www.yvetot.fr/avis-de-cession-rue-du-couvent/
Seulement, les ifs sont repérés comme habitat prioritaire à protéger et encore plus depuis la menace d'un changement climatique, ce pourquoi mon action est de faire valoir l'importance des arbres dans une cité comme Yvetot très minérale hormis dans le parc privé et les quartiers périphériques (Le Verger, le Fay et le Mont Asselin)
L'exemple de Dieppe du Pollet est intéressant à mes yeux car d'une prison ils en ont fait un ensemble immobilier judicieux respectant le patrimoine existant et les murs d'enceinte.
On ne connait pas la nature de ce qu'ils vont faire à la place du tribunal mais c'est une fois de plus cela parait très inquiétant.
Quid des ifs de la cour, à l'arrière de la salle d'audience!
Quid des mobiliers en bois massif et sculptés qui ornent cette salle d'audience!
Quid de la citerne?
Quid du bâtiment en brique avec son grenier situé dans la cour ?
Vous comprendrez qu'après avoir vanté ce jardin secret d'Yvetot qui devait entrer dans mon histoire du patrimoine végétal de la ville d'Yvetot, à peine dévoilé au grand public, qu'il me faudra peut-être le ranger dans une rubrique nécrologique des arbres dignes d'intérêt et admirables qui font écho à ce qu'à dit Robert Bourdu : Yvetot vient de l'if et non d'ailleurs
relisez mes premiers chapitres de mon histoire du patrimoine végétal de la ville d'Yvetot.
Je viens de faire une découverte qui conforte celle de Bourdu ou un historien associe Yvetot à l'if par l'usage de l'arc et des flèches en bois d'if - près de cent ans avant Robert Bourdu.
Vous comprendrez que détruit le tribunal civil c'est considérer son jardin détruit et anéanti.
Après coup l'essentiel pour moi est que les élus soit avertis des conséquences.
Si je n'écrivais pas cette histoire du patrimoine d'Yvetot j'en serai attristé, sans pouvoir réagir puisque je n'habite plus Yvetot depuis mars 2022.
Tenter c'est incarner encore un espoir ce pourquoi j'ai alerté non seulement les élus mais aussi les médias locaux et régionaux mais pas seulement car le fait est inquiétant.
Voici donc un retour par voie de presse que je vous livre ici.
La question du passé fut la disparition de l'ancien centre départemental d'enseignement spécialisé dans l'ancien périmètre de l'ancienne institution ecclésiastique, de l'ancienne église au moment de la seconde guerre mondiale, d'une partie du centre ville ravagé notamment par les flammes.
Ce qui a été épargné après guerre (la liste est longue) mais remplacé ou détruit par la suite :
L'ancienne poste : aujourd'hui détruite
La villa Mérouze qui je crois a été remplacée par un immeuble rue Carnot,
L'ancienne Sous-Préfecture depuis rasée depuis au profit d'un immeuble sans cachet qu'est le Centre des Impôts
La halle au grain et le théâtre municipal et de ses bains douches, rasés dans les années 80
Les anciens locaux Boulard rasés dans les années 2000
La Chapelle Saint Louis tombée faute d'avoir été délaissée depuis plusieurs décennies alors qu'un comité de soutien animé par le CEPC s'était crée pour tenter d'assurer sa sauvegarde mais avait omis de signaler la collection de trèfles évoquée par l'abbé Cochet, éléments connus par le CEPC. (voir l'opuscule sur la chapelle Saint Louis).
Et que dire
De la percée de la Nationale sous le mandat du Maire M. François qui aujourd'hui reste barrée à la circulation. et
Que dire est de la structure Vatine, rue Carnot sur laquelle s'est exprimé Robert Tougard, transférée dans la cour plantée du manoir du Fay avant de vaciller et de s'écrouler par l'effet du vent,
Que dire
de l'Hospice,
de la chapelle Saint Louis,
Que dire
de la disparition du beffroi ou campanile de la mairie,
des vergers qui ont laissé place à la salle des Vikings,
du verger du manoir du Fay qui a été remplacé par un lotissement, rue des zigzags
Que dire
du bel édifice qu'étaient les Halles commerçantes rue F Lechevallier
et des autres bâtiments autour de l'église moderne ayant donné place à l'office HLM depuis rasé pour un projet immobilier
Que dire
de l'ancienne prison rasée pour un projet immobilier
du camping rue de la Briqueterie pour un projet immobilier
du petit local circulaire (tourelle) rue du calvaire qui a abrité longtemps un cordonnier
Que dire
du cinéma des Drakkars du centre Ville dernièrement rasé
Que dire
de l'ancienne maison de Ferdinand Lechevalier qui pourtant a donné place au petit jardin où se situe l'Harmonie Municipale au carrefour de la rue de Bailly avec la route de Caudebec-en-Caux,
Que dire
de la disparation de l'ancienne Caisse d'Epargne récemment rasée pour un projet immobilier
Il est vrai il subsiste :
les Dames blanches (EHPAD),
le pensionnat St Michel,
les anciens locaux du Patronage : La source,
l'école Bobée,
l'Oasis,
la Gare SNCF : établissements privés ou semi-privés ainsi que la friche de la Moutardière qui espère une seconde vie depuis tant d'années (j'y ai exposé lors d'un festival Jazz and toiles en 2006)
Ont été rasés récemment
les locaux d'une ancienne imprimerie rue Haemers,
Il subsiste
Du domaine public :
la place St Louis et sa fontaine,
le manoir du Fay et son jardin clos
les écoles communales Lhermitte et Cahan
la cour plantée du manoir du Fay qui a été replantée au temps de Philippe Décultot en 2000,
la Galerie Duchamp qui occupe une ancienne partie d'une minoterie, espace racheté au temps de Pierre Bobée,
le centre social de la Gare face à la gare SNCF,
le CCAS dont le bâtiment d'une ancienne société à vocation agricole rue Carnot a présenté récemment une fragilité structurelle.
Qu'est devenu le puits de l'ancienne prison qui a laissé place à une résidence (a-t-il été bouché, recouvert (Sion en 1909 en parle dans un de ses ouvrages dont je fais écho dans mon article sur le jardin secret du tribunal civil)
Que dire de certains ifs qui ont été abattus rue Ferdinand Lechevalier. Un poteau portant une caméra de surveillance remplace l'if du carrefour de la rue Niatel avec la rue de Bailly, la rue de l'Union et la rue F. Lechevallier
Subsiste le château d'eau qui est repéré comme une œuvre architectural d'art mais moins connu et prestigieux que le château d'eau d'Autretot.
Subsiste l'Hôtel de ville et le monument des soldats inauguré en 1924.
Parlons de l'ancien cimetière rue St Louis.
Alors que vont devenir les arbres multi centenaires de la cour du tribunal :
La municipalité ne dit pas un mot sur ces arbres dont des ifs situés dans la cour dont les élus ne peuvent ignorer l'existence depuis ma publication en février 2023 après plusieurs mois de recherche dans le cadre de l'histoire du patrimoine végétal de la ville avec l'idée que ce jardin secret soit à la disposition des yvetotais avec d'autres et quid du mobilier de toute beauté dont le bureau du juge, des stalles et des bancs dédiés au public dans cette salle d'audience.